Yo supongo, y me aferro a creer, que detrás de las letras existen otras noches, otras miradas, otras verdades disfrazadas de insomnio y ciego palpitar de teclas: De repente se siente el espasmo de inspiración y vértigo, que me apresura por una hoja en blanco, como quien busca una bolsa para vomitar un poema. C H A R C O S: junio 2008

23 de junio de 2008

NOCHES DE VERANO /nuits d'été


Hoy la noche es mía, con su luna oculta en los vidrios empañados
y sus migajas de festejos agonizantes.
Reclamo este espacio para condenar tu ausencia.
Para que las palabras dichas no se ahoguen en el pasar de taxis,
en el mar de silencio que azota tu contrición.
La noche es mía, pongo mi bandera en cada semáforo perdido,
en un regreso sin ventana para entrar,
ni llave que perfore los muchos cerrojos de lo no ocurrido,
de lo que debió pasar.
Estas sombras, esta prisa, esta bruma que desvanece las casas
en un gris amarillento;
son exordio de una calma, que entre iglesias vacías se atora
y no atina a llegar.
Todo es mío, porque a través del calabozo de aire que es mi pecho,
ningún abrazo, ningún beso, ningún halago, me podrá estrechar así:
Con la libertad de una gota de lluvia no caída,
con la lentitud de las ramas sobre mi pelo,
con el eco de tu voz, atorado en la garganta,
como el viento húmedo que traspasa mis labios.
Lejos de ti, es este mi territorio, donde no aguardo falsas esperanzas,
donde no me azora el ceño fruncido de la duda.
Somos yo y las horas oscuras, frente a ti, piel de noche,
zorro merodeando en mis arterias, robándome el pálpito sereno.
Es mía esta noche, porque en su furia apagada soltaré mi concilio,
me dejaré abrazar en su intemperie,
muy lejos ya del desierto vasto de lo que no pasó entre tú y yo.
*
*
*
Aujourd’hui c’est ma nuit, avec sa lune cachée dans les vitres embues
et ses miettes de festivités en agonie.
Je réclame cet espace pour condamner ton absence.
Pour que les mots dits ne se noyant pas dans le passé des taxis,
dans le mer de silence que frappe ta contrition.
La nuit est à moi, je mets mon drapeau dans chaque lumière perdue,
dans un retourne sans fenêtres pour rentrer,
ni clés qui peut perforer les verrous de ça que n’est jamais arrivé,
de ça que a du arriver.
Ces ombres, cette hâte, cette brume qui fait évanouir les maisons
dans un gris jaune ;
sont l’exorde d’un calme, qui s’obstrue dans les églises vides
et ne trouve pas façon d’arriver.
Tout est à moi, parce que à travers de la prison d’air qu’est ma poitrine,
aucun embrasse, aucun bise, aucun compliment pourra me serrer comme ça :
Avec la liberté d’une goutte de pluie sans tomber,
avec la lenteur des branches sur mes cheveux,
avec l’écho de ta voix bouché dans ma gorge,
comme vent mouillé en traversant mes lèvres.
Loin de toi, c’est ici mon territoire, où je ne dois attendre faux espoirs,
où je ne suis plus étourdi avec le sourcil froncé de la doute
Nous sommes, moi et les heures foncées, en face de toi, peau de la nuit,
renard qui maraude dans mes artères, en me volant la sérénité du cœur.
C’est à moi la nuit parce que dans sa fureur éteinte je sortirai mon concile,
je va me laisser serrer dans son intempérie,
très loin du ce désert vaste de tous que n’a jamais arrivé entre toi et moi.

14 de junio de 2008

Guarda Silencio /Reste en Silence


Guarda silencio
mientras la arena transgrede al vidrio
mientras los minutos hacen estallar
la última hoja.
Ningún sonido puede penetrar
en el instante de concilio.
La marea de principios
de esos que marcan el caos,
exige lentitud ahogada
y tranquilidad espesa;
como la bruma de aliento
que antecede un beso,
o el espacio de aire
donde los paracaídas
abren las alas
sin lograr volar del todo.
Los ríos huyen sin rumbo preciso,
en rumor monótono y disperso;
los días se elevan y caen fatigados,
uno detrás del otro.
Pero no hay que olvidar el instante
en que nace el agua marchita,
el momento justo en que luna y sol
se abrazan en batalla rosa-anaranjada,
desesperada y nostálgica.
No se deben perder los segundos
de sangre y absolución:
las manchas de la rutina
encubiertas e inesperadas,
que nos roban el respiro.
Porque en esos segundos,
irreconciliables y absolutos,
nada se puede hacer más que mirar
y guardar silencio,
mientras el tiempo
nos traspasa.
.
.
.
.

Reste en silence
tant que le sable dépasse le verre,
tant que les minutes faisant éclater
le dernier feuille.
Aucune sonne peut entrer
dans l’instant de conciliation.
La marée de débuts
qui marquent le chaos
exige lenteur noyée,
tranquillité épaisse ;
comme la brume d’haleine
qui anticipe un bise,
ou l’espace d’air où les parachutes
ouvrent les ailes
sans pouvoir voler tout a fait.
La rivière marche sans chemin précis,
en brouille monotone et disperse ;
le jour se lève et tombe fatigué,
un fois après l’autre.
Mais il faut ne pas oublier l’instant
de naissance d’eau étiolée,
le moment juste où lune et soleil
s’embrassent dans un battre
rose- orange, nostalgique
et désespéré.
Ne perdre pas les secondes
du sang, d’absolution :
les taches dans la rutine,
déguisées et inattendus,
qui nous volent la respiration.
Parce que dans ces secondes
irréconciliables et absolues,
on peut rien faire sauf regarder
et rester en silence ;
pendant que le temps
nous transperce.